Année mondiale de la biodiversité : La destruction des habitats naturels
Article paru dans le journal Madagascar Tribune en date du 2 juillet 2010
Concerned URL | http://www.madagascar-tribune.com/La-destruction-des-habitats,14301.html |
---|---|
Source | Madagascar Tribune |
Release date | 05/07/2010 |
Geographical coverage | Madagascar, Fianarantsoa |
Keywords | AIB, 2010 |
La célébration de l’Année mondiale de la biodiversité se poursuit sous diverses formes. À l’initiative du WWF, deux journées ont été organisées à Fianarantsoa les 18 et 19 juin derniers dans les locaux de l’Alliance française. Au programme, une exposition de posters sur la biodiversité à Madagascar, et dans la région de l’Océan Indien occidental.
Deux grands thèmes ont été mis en exergue. Tout d’abord le milieu marin, à travers le projet de Réseau des aires marines protégées des pays membres de la Commission de l’Océan Indien. Ensuite une série de posters, très explicites, sur le changement climatique, ses manifestations, ses impacts et l’adaptation à laquelle l’homme doit désormais se soumettre, une adaptation qui met d’ailleurs au premier plan les impératifs de la conservation.
L’homme et ses activités sont, en quelque sorte, les sources de ces bouleversements que connaît la planète depuis quelques décennies, une série de changements qui va crescendo. La voie vers une atténuation des impacts du changement climatique passe obligatoirement par la conclusion d’une convention qui, malheureusement, n’a pas pu voir le jour lors du sommet de Copenhague.
Ces journées de la biodiversité à Fianarantsoa ont été aussi marquées par une conférence-débat donnée à l’Alliance française par le Docteur Fara Lala Razafy, leader écorégional du Programme Ala Atsinana au sein du WWF.
L’intervention était axée sur la perte des habitats naturels à Madagascar, ce qui l’a tout d’abord amenée à définir la biodiversité qui est une contraction du groupe de mots « diversité biologique », une expression désignant la variété et la diversité du monde vivant. Dans son sens le plus large d’ailleurs, ce mot est quasi synonyme de « variété du monde vivant ». Quant à l’habitat, c’est une aire écologique, ou environnementale, habitée par des espèces particulières de plantes ou d’animaux ou d’autres types d’organismes vivants.
Abordant le vif du sujet, la conférencière a souligné que la hantise de la destruction des habitats, causant l’extinction massive des espèces est très présente. Il n’est pas hasardeux d’avancer qu’il existe un constat partagé concernant la disparition accélérée de nombreuses espèces, et qu’il est vraiment essentiel que cette diversité soit préservée, selon le principe de la précaution.
Lors des discussions, l’accent a été mis sur la richesse de la biodiversité de Madagascar. Pour la flore, c’est environ 12.000 espèces, plus de 80 % d’espèces endémiques, 209 genres endémiques, 6 familles endémiques. L’on a aussi évoqué les différences entre des écorégions à Madagascar et, au plan général, des différences marquées également dans la flore de la Grande Ile en comparaison avec celles existant sur les autres continents. Pour ce qui est de la faune, Madagascar a une richesse extraordinaire, pour ne citer que les amphibiens et les reptiles ; un quart de la diversité des Primates existant dans le monde ; au moins 11 familles de vertébrés endémiques et, pour la plupart, avec un taux d’endémicité très élevé.
Les journées de la biodiversité organisées par le WWF à Fianarantsoa n’ont été qu’un début car d’autres manifestations sont encore prévues dans divers localités du pays.
Recueilli par Valis