Entre luxe et authenticité - l'Isalo se cherche
Paysage lunaire, endroit où les mots ne peuvent décrire mieux que les yeux, l'Isalo est sacrée dans la région Ihorombe. Terre sacrée qui invite les visiteurs à se perdre dans ces grands massifs qui furent autrefois (et aujourd'hui encore) le refuge des "Malaso". Ces bandits, méprisés et craints à travers tout le pays.
Article paru le 14 juin 2019
Source | L'hebdo |
---|---|
Release date | 06/07/2019 |
Geographical coverage | Isalo, région Ihorombe, Madagascar |
Keywords | Aires Protégées, écotourisme, objectif d'Aichi 11 |
L'Isalo est pourtant une destination de rêve malgré tous les clichés péjoratifs qui l'entourent. Connu comme le plus grand parc de la partie sud de Madagascar, le parc national de l'Isalo s'avère le site touristique plus plébiscité des touristes à travers la grande île mais aussi et surtout les visiteurs internationaux qui n'hésitent pas à piocher dans l'économie de toute une vie pour un petit week-end dans contrée utopique.
De nombreuses activités peuvent être effectuées dans le parc dont l'exploration de la grotte des Portugais, les randonnées lors la découverte du Canyon de Namaza, l'exploration de la piscine naturelle et d'autres. Les visiteurs sont aussi libres de profiter du circuit des canyons des rats et des canyons des singes. Autant de particularité qui a longtemps fait la réputation la région et qui aura vite fait de classer lazone de l'Isalo Ihorombe parmi "les" endroits à découvrir impérativement. L'hébergement n'est pas pris à la légère à Isalo, afin d'assurer le confort et le bien-être des visiteurs. Selon les préférences et les budgets, les touristes peuvent trouver des chambres luxueuses et confortables ou moyennes auprès des établissements hôteliers qui se trouvent à proximité du parc.
Un choix qui peut aller du standing le plus rustique jusqu'aux luxueux établissements étoilés comme il se fait rarement dans tout le territoire national. Le parc national de l'Isalo a toujours occupé la première place du classement des parcs nationaux les plus visités. Mais Andasibe Mantadia, Nosy Tanikely au milieu de la baie de Nosy Be et même le parc national de Ranomafana arrivent aujourd'hui à le détrôner. Ces quatres sites représentent plus de la moitié des visites enregistrées chaque année à Madagascar. Avant 2008, l'Isalo culminait dans les statistiques en termes de performance d'accueil touristique. Vint ensuite la crise de 2009 qui a fait passer le nombre de visiteur annuel de 30 000 à 14 000. Un coup dur pour le parc national le plus visité et ses habitants ainsi que tous les opérateurs touristiques environnant. Depuis le tourisme se cherche encore dans le paysage ruiniforme de la région. Quelques années après 2009, les chiffres commencèrent à recouvrir la santé mais fut une fois de plus plaqués au sol par l'épidémie de peste de 2017 qui malgré le fait qu’elle ne soit pas arrivée aussi bas dans le Sud, a tout de même largement impacté la descente aux enfers du secteur touristique national et particulièrement dans l’Isalo et l’Ihorombe. Finalement, ce n’est que cette année que les performances d’il y a une décennie commence à pointer le bout de son nez grâce à la collaboration de tous les acteurs du tourisme de la région.
OUVERTURE
L’office régional du tourisme Isalo Ihorombe (ORTII), les responsables de Madagascar National Park (MNP) en charge de la gestion et de la conservation du parc de l’Isalo ou encore les opérateurs privés à l’image des hôteliers de la région et même les prestataires de services composés d’autochtones comme les guides. Tout ce beau monde s’est mis d’accord pour combiner leurs efforts afin de relancer la destination Isalo. Cette dernière qui représente tout bonnement la majeure partie du gagne-pain quotidien de toutes les âmes vivantes dans cette partie de la Grande île. Par ailleurs, « Notre destination coûte plus cher pour les touristes étrangers. Ce qui pourrait être une des causes de cette baisse. Après leur descente d’avion à Ivato, les touristes doivent encore effectuer un périple de plus de sept cent kilomètres en longeant la RN7 ou encore de prendre un vol régional en direction de Toliara pour rejoindre Ranohira en voiture. A la différence, Nosy Be bénéficie de dessertes directes de Milan ou encore de La Réunion. Dans ce sens, la construction d’un aérodrome à proximité du village de Ranohira serait plus qu’un atout. Par ailleurs, des études préalables ont déjà été réalisées » explique Manitra Andriamananjara, Directeur exécutif de l’Office du Tourisme de la région Isalo Ihorombe.
RENFORCEMENT
Depuis quelques temps, la commune de Ranohira travaillant en partenariat avec l’Office Régional du Tourisme d’Ihorombe-Isalo, sollicite l’appui de tous les acteurs pour la mise en place d’un centre de formation des différents métiers en tourisme. La prestation des services culturels et linguistiques s’avère prioritaire pour eux. L’objectif étant d’améliorer les services et l’offre pour meilleur développement du secteur du tourisme. « La formation de la communauté locale, la préservation de la culture de la population et la protection de l’environnement sont importantes, car cela contribue au changement. En outre, les produits naturels sont visibles à travers le parc national d’Isalo, mais les produits culturels ont besoin des efforts de tous pour que l’identité soit rehaussée via les produits relatifs à l’histoire, la gastronomie locale et les évènements authentiquement culturels de terroirs comme le festival Karitaka, le marathon international de l’Isalo ou encore l’Isalo Raid qui sont organisés chaque année à Ranohira », explique Mohamed Ali Joma Président du Conseil d’Administration de l’ORTII.
LE CIRCUIT EN VTT A DECOUVRIR
Outre les découvertes dans les dédales des sentiers verts du parc, une balade à vélo à travers les paysages variables de l’Isalo est d’autant plus intéressante. Entre ces paysages lunaires, la sclérophylle de moyenne altitude ou encore le parc d’Andranovorikaolo. Les férus de tourismes sportifs n’ont qu’à bien se tenir avec les 74 Km de parcours. Un circuit qui s’effectue en une ou deux journées en camping pour les plus téméraires. Deux jours durant lesquels les aventuriers auront l’occasion de passer par la piscine naturelle, de rencontrer les lémuriens ou encore de profiter des paysages uniques offerts par les fameux Tsingy, Botte et Loup de l’Isalo. Ces statues façonnées depuis des millénaires par les caprices géologiques et météorologiques qui ont fait la renommée de la région.
LA VIA FERRATA, A REDECOUVRIR
Sur ce circuit, il s’agit de prendre de la hauteur au cœur de l’Isalo. Sécurisé par des mousquetons, relié par des cordes. Les visiteurs peuvent ainsi gravir les roches nues du massif au fil de parois à parcourir le long d’une via ferrata vertigineuse. Entre paysages désertiques et canyons verdoyants, d’une crête à l’autre, il est possible d’avancer au rythme donné par des professionnels de l’escalade. En bonus, des sensations fortes garanties et des points de vue tout simplement impressionnants, donnant accès au plateau et au fond des canyons et des massifs ruiniformes.
LES ETOILES DE CE PAYSAGE LUNAIRE
Situé dans les montagnes de grès, l’Isalo Rock Lodge surplombe le parc national d’Isalo. Il figure parmi les établissements hôteliers qui font le charme du site. Par ailleurs, c’est le seul 4 étoiles officiel de la région Ihorombe Isalo en offrant une harmonieuse conjugaison de chic et de modernité : un bel exemple d’intégration d’une structure contemporaine dans la nature empreinte de tonalités ocrées qui savent se fondre dans l’environnement alentour avec l’utilisation des matériaux locaux pour la construction de l’hôtel.
Please note that this information has expired.