L’apiculture de la région Atsinanana menacée par des produits chimiques
Article paru dans le quotidien Midi Madagasikara en date du 1er mars 2010
Concerned URL | http://www.midi-madagasikara.mg/midi/index.php?option=com_content&task=view&id=22627 |
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Source | Midi Madagasikara |
Release date | 01/03/2010 |
Geographical coverage | Région Atsinanana, Madagascar |
Keywords | Projet Ambatovy, Apiculture |
Projet Ambatovy. Ce grand projet minier fournit au pays des devises et de l’emploi, mais les menaces sur l’environnement, revers de la médaille compromettent la vie des paysans.
Les effets néfastes du projet Ambatovy sur l’environnement se manifestent de plus en plus. L’apiculture de la région Atsinanana est menacée. Et les paysans victimes commencent à faire de la résistance. En effet, devant les alertes sur les abeilles dans sept communes de la région Atsinanana, les apiculteurs et les cultivateurs ont manifesté devant le bureau de la région puis devant le siège du projet Ambatovy à Toamasina, récemment. Plus de 1 000 personnes parmi les membres du FMMT (Fikambanan’ny Mpamboly sy Mpiompy Tantely) ont observé un sit-in dans la cour de la direction régionale de l’élevage.
Catastrophe écologique. En fait, la population des communes de Toamasina, Ambodiriana, Sahambala, Antetezambaro, Amboditandroho, Antenina, Fanandrahana a constaté depuis 2007 la diminution de leur production de miel allant jusqu’à une perte totale de la production et des abeilles durant la saison dernière. Ces constats sont aussi observés sur les volailles et la pisciculture. Certaines eaux sont aussi contaminées, toujours selon les membres de l’association. Une véritable catastrophe écologique qui a touché toutes les 4500 ruches traditionnelles et modernes dans les sept communes en question. La production rizicole a diminué de 20%, pire encore, le café, le letchi et même le coco ont enregistré une baisse de rendement de l’ordre de 80%. Ces constatations émanant des 700 membres du FMMT éparpillés dans le district de Toamasina I « On protège la santé des 600 à 700 travailleurs étrangers du projet Ambatovy pour tuer et les 70 000 habitants, l’environnement et la génération future » a averti un des membres de l’association devant les autorités locales.
Toxiques. En effet, voilà 2 ans que le projet Ambatovy traite les périphériques de ces zones d’exploitation avec des produits chimiques déclarés toxiques. Le deltaméthrine et le cypermétrine sont pulvérisés à travers une rampe télescopique de 15 mètres pour arroser 20 hectares. Ces deux produits sont très toxiques aussi bien pour l’homme que pour l’environnement. L’union européenne a classé ces substances comme perturbateur endocrinien. L’opération se passe une fois par semaine sous les yeux des villageois sans défense et sans assurance sur leurs biens. Ceci pour tuer les moustiques le long de l’installation du pipeline et dans le site de traitement du nickel et du cobalt. Pourtant la culture de neem, retrouvée dans la partie du littoral Est à l’état sauvage, a suffi pour lutter contre les moustiques tout en préservant l’environnement. Autres signes d’une véritable menace écologique, des boites en plastique de Polystrar 440EC, ont été trouvés après l’explosion d’un conteneur à la cité Canada Toamasina. Des produits liés, selon des sources bien informées, au projet Ambatovy.
Jean Claude STEVE
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