MainLand : Rude bras de fer pour la poursuite des activités
Suite à la suspension de ses activités par l’Etat malagasy, la société MainLand a procédé aux démarches pour l’obtention de son permis environnemental. De leur côté, les personnes qui s’opposent au projet poursuivent leur lutte et avancent davantage de nouveaux arguments.
Concerned URL | http://www.midi-madagasikara.mg/index.php/component/content/article/4-economie/5647-mainland--rude-bras-de-fer-pour-la-poursuite-des-activites |
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Source | Midi Madagasikara |
Release date | 26/07/2012 |
Geographical coverage | Madagascar, |
Keywords | CDB, Projets miniers, |
La société MainLand Mining est actuellement en attente de son permis environnemental afin de pouvoir poursuivre ses activités d’exploration et d’exploitation d’ilménite dans la zone Est de la Grande Ile. « Nous avons déjà déposé notre demande avec les termes de référence à l’Office national de l’environnement. La poursuite ou non de nos activités dépendra de la décision que l’ONE prendra », a déclaré Ravokatra Fidiniavo, conseiller technique au sein de la société chinoise, lors d’une conférence de presse organisée hier au Carlton Anosy. Rappelons que toutes les activités de MainLand ont été suspendues depuis décembre 2011, suite à une décision prise par le Gouvernement. A l’époque, les Chinois qui travaillaient sur le site à Manakara ont affirmé que la société ne faisait que des installations et une exploration. Hier, les représentants de MainLand ont laissé entendre, que la suspension était causée par une exploitation faite sans permis. Une exploitation qui a toujours été niée jusqu’à hier.
Année 2026.
Un investissement de 900 millions d’Euros sera alloué au projet d’exploitation d’ilménite et de zircon par MainLand, jusqu’en 2026. Avec cette somme, la société chinoise compte installer une usine de transformation de ces ressources, dans l’intention de créer de la valeur ajoutée à Madagascar. En ce qui concerne les recettes publiques, le conseiller Ravokatra Fidiniavo a affirmé qu’il n’y aura pas partage de production avec l’Etat malagasy, contrairement au cas des exploitations de ressources minérales. « L’Etat aura les redevances et ristournes qui se totalisent à près de 2%, outre les taxes diverses », a-t-il informé. A noter que l’opinion considère toujours les 2% comme insuffisants, vu que les ressources exploitées sont non renouvelables. De plus, les taxes diverses ne seront perçues par l’Etat que lorsque l’usine créant la valeur ajoutée escomptée sera mise en service. D’après les responsables au sein de MainLand, cette société compte faire des exportations brutes pendant au moins 2 ans, pour atteindre le rythme de croisière, avant de faire fonctionner l’usine de transformation.
Comité ad hoc.
Les régions Analanjirofo, Atsinanana, Vatovavy Fitovinany, Atsimo Atsinanana et Anosy sont concernées directement par le projet MainLand. Les cinq chefs de région de ces zones sont inscrits membres d’un comité ad hoc pour le suivi des activités de la MainLand, avec des représentants de l’Administration minière et un représentant de la société. Ce qui a suscité la réaction des opposants du projet qui dénoncent une forme d’influence. « Avec des représentants de l’administration minière, les 5 chefs de région ont bénéficié d’un voyage en Chine avec leur femme respective. Après notre investigation, on a appris que ce voyage a été offert pour récompenser ces hommes à pouvoir. Mais on ne sait pas pourquoi ils sont récompensés ni pourquoi ils voyagent en Chine avec leur femme, alors que leur rôle dans le comité ad hoc devrait être de vérifier la conformité du projet suivant les prescriptions du cahier des charges spécifiques ? », ont confié des sources locales, suite à une investigation réalisée par des représentants de la presse. Bref, chacun a sa version dans cette affaire.
Antsa R.
24 juillet 2012