Decennie des Nations Unies pour la Biodiversite

News Petits mammifères - A la fois prédateurs et proies

Madagascar a hébergé du 12 au 19 avril 2015 à Mantasoa le XIIe Symposium sur les petits mammifères africains. Il s’agit d’un sommet de haut niveau entre des chercheurs des quatre coins du monde.

Source Farah Randrianasolo
Release date 07/05/2015
Geographical coverage Régions Analamanga, Alaotra Mangoro, Madagascar,

Ce colloque international s'est appuyé sur le thème « La biologie, la conservation et la recherche médicale ». C'est pour échanger des connaissances et des expériences que cent trente scientifiques venus d'une vingtaine de pays ont participé à ce symposium où ils ont prononcé soixante-dix conférences et exposé trente-trois posters en guise de revue scientifique.

La  Dr Voahangy Soarimalala, un des membres fondateurs de l'association Vahatra, explique le rôle de ces espèces dans l'écosystème. « Les forêts malgaches abritent bon nombre de petits vertébrés. Les petits mammifères sont négligés parce que la société les considère comme des espèces destructrices. Pourtant, ils font partie de la biodiversité. Ils participent à l'équilibre de l'écosystème et de la vie dans la forêt en étant à la fois des prédateurs et des proies. Ils chassent les insectes, mais les reptiles et les oiseux rapaces les éliminent », souligne-t-elle.

Elle n’a pas omis les risques encourus quand les petits mammifères entrent en contact avec les humains, d’où l’importance de la recherche médicale sur leurs espèces.

Les rongeurs contractent avec facilité des virus et des bactéries. Leurs études aideront les chercheurs à mieux protéger les personnes qui travaillent dans les forêts. Il est possible que les risques de contamination d'un virus ou d'une bactérie sur les humains augmentent puisque les chéroptères, les rongeurs et les hommes sont tous des mammifères. Nous pouvons citer les allergies provoquées par les chauves-souris qui envahissent les vieux bâtiments administratifs et certaines salles de classe. Les participants ont effectué un voyage d’études au Parc national d’Andasibe pour constater de visu les réalités sur place et pour scruter les espèces existantes.

D’après cette scientifique, les forêts humides et sèches constituent leurs habitats, mais les espèces et leur nombre varient selon les localités. Nous distinguons deux espèces de rongeurs, ceux importées et ceux endémiques. Les premières investissent les villes et peuvent être des vecteurs de maladies et les endémiques restent dans les forêts. Quant aux chéroptères, la Grande île recense des chauves-souris insectivores et frugivores chargés de la dispersion des graines.

Les scientifiques se concentrent sur les primates et oublient les autres espèces de faune. En 1990, la recherche sur les petits mammifères commence et, à l’heure actuelle, nous en découvrons vingt. Ces cinq dernières années, les chercheurs ont trouvé une ou deux espèces et les études se poursuivent pour étoffer l'inventaire.

 

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