Recherche - des plantes et des miracles
Le Centre National d'Application de Recherches Pharmaceutiques (CNARP) possèdent plus de dix-sept mille specimens d'espèces de plantes en quarente ans d'expérience
Article paru le 9 février 2018 par Mirana Ihariliva
Source | L'hebdo |
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Release date | 12/02/2018 |
Geographical coverage | Antananarivo, Madagascsar, |
Keywords | CNARP, recherches, herbiers, plantes médicinales, ethnobotanie, |
L'endroit est très bien situé. Le CNARP se trouve dans un endroit boisé d'Ivandry. Le Directeur, Michel Alain Ratsimbason nous fait visiter l'endroit à commencer par là où tout commence. L'ethnobotanique, le département qui récupère et étudie les plantes. "L'herbier de référence constitue une preuve que telle plante a bien été cueillie à tel endroit à telle période" explique Stephan Richard Rakotonandrasana, chef de département. Dix sept mille ont jusqu'ici été recueillies dans ce centre herbier de plantes médicinales de Madagascar. "Deux à cinq kilos par specimen sont cueillis sous la supervision des services du Ministère de l'Environnement et passent sous un séchoir électrique de 60° pendant une semaine, et sont broyés pour ainsi obtenir de la poudre" ajoute-t'il dans ses explications. Les vertus médicinales des plantes sont indiquées par ouï-dire ou par des connaissances locales des leaders et médecins traditionnels des villages. Les vertus sont alors vérifiées méthodiquement par des chercheurs par échantillonnge et par confirmation statistique
Délicatesse
La poudre obtenue rejoint ensuite le département Chimie qui en fait l'extraction. Combien de molécules y trouve-t-on et laquelle ou lesquelles pourra(ient) servir de traitement aux maladies? C'est la base du travail de ce département de la Chimie. "On procède par isolement par principe actif par exemple o l'on pourrait ou non découvrir de nouvelles molécules" explique Vincent Rasamison, chimiste. "Comment se présentent l'activité biologique de l'extraction, la détermination structurante, le dosage, la teneur de la molécule, l'indice d'acide?" sont autant de recherches à entamer. Le "hazondrano" en tant que nouvelle molécule découverte, aux vertus cicatrisantes, a pris 20 années de recherche. Cette partie de la recherche sur la molécule-miracle, dès fois, se fait à l'étranger, faute de moyens et de matériels locaux. Toujours est-il que ke CNARP possède un appareil de chromatographie qui a coûté 20 000 dollars. "Il est faut de dire que les produits sont sans effet secondaires" explique d'emblée Haja Razafintsalama, chef du département qui effectue le test biologique des molécules trouvées et étudie entre autres la toxicité, l'activité anti-oxydante contenue dans l'élément. Des tests in-vivo sont ainsi pratiqués. Les différents tests approuvent ainsi le caractère cicatrisant ou traitant d'un élément donné. Le CNARP a de ce fait l'opportunité de travailler dans une "hotte bio-sécurité", un système ne permettant pas aux microbes de s'infiltrer, de posséder un laboratoire ultra-moderne ou encore d'un congélateur à 80°C. Le CNARP possède également un modèle de test des plantes à fortes activités anti-oxydante.
La recherche sur une plante peut prendre de quatre à vingt ans dépendant de la composition chimique
"C'est le plus délicat" précise le premier responsable, le dr Léon Ranaivoarimanana. Il s'agit de tester l'effet des activités de molécules des plantes sur le corps humain. "Selon les directives de l'OMS, les essais chimiques sont à différencier des essais thérapeutiques" précise-t'il. Les expérimentations chimiques permettent de lutter contre les effets secondaire en procédant ainsi au test de tolérance cutanée. Le seuil minimal d'échantillonnage est de seize sujets. "Ces sujets doivent accepter de leur plein gré à effectuer des analyses et des contrôles" ajoute Dr Léon Ranaivoarimanana. Le médicament RP009 par exemple a été retiré, après des essais sur des sujets souffrant de maladies cardiaques.
Le CNARP s'active dans la valorisation des "Tambavy". Seule la science permet de déterminer le dosage exact pour un traitement efficace. Sur les cinquantaine nouveaux produits découverts, la moitié n'a pas encore fait de publication scientifique. 90% des plantes de Madagascar sont endémiques, mais la plupart n'ont pas encore été étudiées.
"Vendre" les recherches sur les plantes. Outre les résultats probants sur le traitement issu des huiles essentielles, ou des recherches réussies sur les plantes cicatrisantes ou celles à vertu de traitement aux problèmes respiratoires, d'autres produits se commercialisent. A l'exemple, des crèmes antifongiques ou cosmétiques, ainsi que des "tambavy" immuno-modulateurs, qui se commercialisent très bien sur le marché par le biais d'un bureau de transfert technologies. Ce dernier a pour mission d'analyser le rapport entre les résultats des recherches et les marchés intéressés ou intéressants, d'établir un contrat équitable entre les deux parties en prenant en compte les points juridiques et autres. Ce bureau fait partie intégrante du CNARP
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