Standard de compétences pour la gestion des aires protégées

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Source	La gazette de la grande île
Release date	20/02/2013
Geographical coverage	Madagascar,
Keywords	Standard, aires protégées,

Initié par le Réseau des éducateurs et professionnels de la conservation - Madagascar (REPC-MD), ce standard a été développé en collaboration avec le ministère de l’Environnement et des Forêts et de plusieurs partenaires techniques. Il fournit des informations et des indications techniques standards et nécessaires dans la gestion d’une aire protégée et les sites de conservation. Rappelons en effet que la gestion de ces espaces ne revient pas à une seule entité. Outre Madagascar national parks (MNP) qui gère 19 parcs nationaux terrestres, 2 parcs nationaux marins, 5 réserves naturelles intégrales et 21 réserves spéciales, d’autres organismes et entités sont aussi dans le secteur. La création de Nouvelles aires protégées (NAP) depuis le milieu des années 2000 contribue à la multiplication des acteurs pour la gestion des aires protégées et des sites de conservation. Un standard de compétences s’impose donc pour une bonne gestion de ces espaces.

Le standard évoqué plus haut contient des informations sur les niveaux de responsabilité dans une aire protégée, les fonctions techniques, les domaines de compétences dans une aire protégée, les fiches de compétences pour chaque domaine de compétences. Ainsi, le document peut beaucoup aider dans la composition et la mise en place d’une équipe technique dédié à un site. Il peut aussi être utilisé dans le développement d’un programme de renforcement des capacités des gestionnaires des sites et dans l’appui au système de suivi des performances des techniciens. Bref, ce standard va contribuer à renforcer la professionnalisation des différents acteurs qui interviennent au niveau de la gestion des aires protégées et des sites de conservation. Et c’est un point non négligeable puisque selon des professionnels et acteurs de la préservation de l’environnement, les forêts du pays risquent de disparaître dans 8, dans 20 ou tout au plus dans 30 ans si rien ne change en matière de déforestation, de feux de brousse, de coupes illégales et trafics en tous genres.

Si l’on couple le financement des aires protégées à une bonne gestion de ces espaces via le standard initié par REPC-MD, les résultats seront plus performants. Côté financement, il y a les bailleurs de fonds mais il y a aussi la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar (FAPBM) dont le financement s’inscrit dans un mécanisme pérenne. Cette fondation finance les aires protégées grâce aux intérêts du placement de son capital de 50 millions US$. Cette année, elle verse 1 250 000 US$ pour plus de 2 millions d’ha d’aires protégées réparties sur 17 sites et concernant plus de 1 million de personnes riveraines de ces espaces. Ainsi, le financement de la fondation connaît une hausse de 25% par rapport à celui de 2012 qui a concerné 15 sites. La fondation espère couvrir le 1/3 des besoins financier des aires protégées d’ici 2016. Elle finance les activités de conservation et de développement dans et autour des sites, soit la promotion de filières porteuses, la dotation de matériels de travail et de fournitures scolaires, etc. L’écotourisme et le coût de la gestion entrent aussi en ligne de compte.

Recueillis par Fanjanarivo