Taxibe - pollution : la capitale asphyxiée
Source | Les nouvelles |
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Release date | 05/06/2008 |
Geographical coverage | Antananarivo, Madagascar |
Keywords | Pollution urbaine |
Andravoahangy, la route des hydrocarbures et les tunnels d’Ambohidahy et d’Ambanidia. Telles sont les zones les plus polluées de la capitale à cause de la fumée et du gaz émis par les voitures. Les plus pollueurs ? Les taxis-be et les camions !
Tout le monde est conscient de la gravité de la pollution dans la capitale face au nombre de véhicules qui n’a cessé de s’accroître ces dernières années. Les taxis-be et les camions figurent parmi les véhicules les plus pollueurs de ces quartiers sus cités. «Sur les 40 taxis-be contrôlés par jour, la moitié est déclarée inapte à cause de la fumée et du gaz d’échappement émis par ces véhicules», selon les explications fournies par le commandant Gelin Ranedison, chef du centre de sécurité routière d’Alarobia. Et de poursuivre : «Mais tout dépend de l’état des véhicules, d’une part, et des conducteurs qui ne savent même pas manipuler la vitesse, d’autre part. Mais parmi les causes les plus fréquentes figurent la défaillance mécanique de la voiture, le problème de réglage de la pompe et de l’injecteur ainsi que de la qualité des carburants».
Antananarivo a déjà été classée deuxième ville la plus polluée du monde. Et c’est la population qui en subit les conséquences sur sa santé et son environnement. Actuellement, les Tananariviens, vivant aux environs de ces quartiers pollués, surtout ceux qui doivent passer deux minutes par le tunnel d’Ambohidahy, par exemple, ne respirent que de la fumée. Ce qui risque d’affecter leurs voies respiratoires notamment des enfants et des personnes âgées. Dans les centres de santé, «les affections respiratoires figurent parmi les premières raisons de consultations médicales. De nombreuses personnes souffrent de toux fréquentes et de problèmes respiratoires comme la bronchite chronique ou l’asthme», d’après un médecin. À cela s’ajoute le gaz à effet de serre produit par la fumée qui bloque le système de fonctionnement de l’atmosphère
Contrôle systématique
Depuis l’an 2000, la direction générale de la sécurité routière, en partenariat avec l’Office national pour l’environnement (ONE), contrôle le gaz d’échappement émis par les véhicules. Et ce, dans le cadre de l’application de la norme internationale suivant l’arrêté 6941/2000 du 6 juillet 2000 fixant l’émission de la fumée relative au gaz d’échappement des véhicules. «Il s’agit d’établir les dispositions à entreprendre suivant la condition d’absorption à tous les véhicules concernant l’émission de gaz qui ne doit pas dépasser 2,50M-1 après avoir passé au contrôle», a précisé le commandant Gelin Ranedson. En outre, le ministère des Transports vient d’offrir à ce service deux autres appareils servant à vérifier la quantité d’huile brûlée qui sort de l’échappement de l’auto. «Tous ces appareils sont opérationnels mais insuffisants car ils n’arrivent pas à contrôler ces milliers de voitures qui circulent dans toute l’île», selon toujours ce responsable.
Quoi qu’il en soit, l’émission de la fumée contrôlée par ces appareils a tendance à diminuer ces trois dernières années. Pour les voitures de moins de 3,5 tonnes, le pourcentage des voitures inaptes est de 21,89% en 2007 contre 31,29% en 2006. Quant à celles de plus de 3,5 tonnes, il est de 21,77% en 2007 contre 25,17% en 2006. Mais il est important de signaler que la majorité des propriétaires des voitures évitent le contrôle de la fumée. Un comportement inadmissible mettant en danger la santé et l’environnement de la population…
Noro Niaina
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