HTML Document L’envahissement du Pinus sp. dans les forêts sclérophylles de moyenne altitude du Col des Tapia (Région Amoron’i Mania)

Naritiana Rakotoniaina Ranaivoson, Ravosoa Tianarinoro Ramaroson - Service d'Appui à la Gestion de l'Environnement - Antananarivo - Madagascar

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Release date 06/11/2013
Geographical coverage Région Amoron'i Mania
Keywords Forêt sclérophylle, espèces envahissantes, Uapaca bojeri, Pinus sp, gestion communautaire

Parmi les forêts sclérophylles de moyenne altitude, la forêt de « Tapia » constitue l’une des formations forestières naturelles plus ou moins réduites à une seule espèce qui est Uapaca bojeri ou Tapia. La forêt de Tapia est reconnue par son statut de végétation originelle unique en son genre car l’espèce Uapaca bojeri est une espèce endémique à Madagascar. Elle sert de niche écologique au "Landibe" (Borocera sp), qui est aussi une espèce de vers à soie sauvage endémique à Madagascar. Ses feuilles servent de base d’alimentation à ces derniers car ils sont polyphages.

La problématique que l’on présente dans cet article, est du au fait que la forêt de Tapia fait l’objet de menace écologique de divers ordres dont l’invasion du peuplement de Tapia par Pinus sp dans la zone du Col des Tapia (Région Amoron’i Mania).

L’objectif de la recherche est de savoir si Pinus sp est en concurrence avec Uapaca bojeri dans les forêts sclérophylle de moyenne altitude surtout dans la zone du col des Tapia et menace ainsi sa pérennité. L’idée est aussi d’avancer des pistes d’aménagement afín de minimiser les impacts négatifs de l’envahissement du Pinus sp. sur la forêt sclérophylle à Uapaca bojeri.

La méthodologie est basée sur la réalisation d’inventaires floristiques dans les peuplements sous envahissement de Pinus sp. et dans les peuplements sans espèces envahissantes. Ces forêts sont prises aléatoirement selon le type de gestion dont elles font l’objet c'est-à-dire sous transfert de gestion ou non. Les types de données recueillis pour l’aspect sylvicole sont l’identification des espèces, les DHP, les états de développement, les états de la régénération naturelle.

Les principaux résultats ont trait à deux volets : le volet sylvicole et le volet sur les propositions d’aménagement de cet écosystème vis-à-vis des espèces .envahissantes.

L’analyse sylvicole montre la structure floristique et la structure spatiale des différents types de forêts. Dans les forêts envahies par Pinus sp. la richesse floristique est assez limitée et les régénérations naturelles de Pinus sp. sont abondantes, favorisant ainsi sa prolifération.

Les plans d’aménagement sont alors focalisés sur la maîtrise de ces espèces afin de limiter leur invasion dans les aires concernées et de protéger les espaces non encore envahies. Leur mise en œuvre nécessite la participation pleine et entière des communautés riveraines