Les forêts sèches de Madagascar représentent un remarquable écosystème tropical forestier et sont distribuées sur la quasi-totalité du versant occidental jusqu’à l’extrême nord de l’île, et plus particulièrement sur les terrains associés à des formations sédimentaires. Ces forêts comprennent plusieurs types de végétation sylvicole dont: (i) la formation buissonnante côtière du sud-ouest, (ii) la forêt sèche épineuse du sud-ouest, et (iii) la forêt sèche de l’ouest. Ces paysages abritent une importante biodiversité avec plusieurs centres d’endémisme qui hébergent des faunes uniques à l’échelle globale, avec des particularités en matière de richesse et de diversité en fonction des groupes, probablement liées aux paléo-refuges. Ces paysages fournissent également d’importants services écosystémiques pour les divers groupes ethniques résidant sur la bande côtière occidentale, notamment aux Mikea, qui sont le seul groupe autochtone reconnu pour Madagascar. Dans cet article, nous passons en revue la littérature scientifique pour souligner l’importance des paysages socio-écologiques des forêts sèches, afin d’identifier les lacunes de connaissance à combler pour mieux informer une gestion et une politique capables d’harmoniser les besoins de la conservation et du développement. Dans ce cadre, nous préconisons la nécessité des approches transdisciplinaires portées par un grand nombre de parties prenantes pour permettre les adaptations des politiques face aux changements actuels et futurs, comme, par exemple, pour l’agriculture et les besoins et les demandes en énergie