Généralités sur les espèces végétales terrestres
Release date | 25/08/2009 |
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Geographical coverage | Madagascar |
Diversité et endémicité
Malgré la proximité du
continent Africain, la composition floristique est unique à Madagascar à cause
de la forte endémicité. Environ 12 000 espèces de plantes sont connues
actuellement dont 90% des espèces endémiques. Environ, 4000 espèces restent à
découvrir et il a été estimé que les taxonomistes de la flore de Madagascar
décrivent 100 espèces par an (MBG, 2009).
Actuellement les familles de
plantes endémiques malgache sont: Asteropeiaceae, Barbeuiaceae,
Diegodendraceae, Physenaceae, Sarcolaenaceae et Sphaerosepalaceae. Les familles
de plantes quasi- endémiques malgaches sont Didiereaceae avec quatre genres
endémiques de Madagascar et trois genres Africains et Didymelaceae avec un
genre de Madagascar et de l’île Comores.
La famille des
Humbertiaceae, Melanophyllaceae et Taktajaniaceae ne font plus parties des
familles endémiques malgaches, elles sont placées respectivement dans les
familles de Convolvulaceae, Torricellliaceae et de Winteraceae.
Pour les arbres et arbustes,
103 familles (dont cinq familles endémiques) sont connues, 490 genres (dont 161
genres endémiques), et 4220 espèces (dont 4032 espèces endémiques).
Pour les ptéridophytes, 106
genres sont connes, dont un endémique, le genre Psammiosorus. Parmi les
586 espèces recensées, 265 sont endémiques.
Ressources
phytogénétiques terrestres de type particulier
Les écosystèmes naturels
abritent aussi des ressources phytogénétiques importantes pour l’alimentation
et l’agriculture, notamment des espèces sauvages parfois endémiques et souvent
menacées d’extinction à cause des risques de dégradation de leurs habitats
naturels. Ces espèces "spontanées" sont apparentées à des plantes
cultivées ou sont des plantes sauvages pour la production alimentaire et la
production agricole pouvant être commercialement et/ou socialement importantes.
Les quelques exemples plus ou moins connus sont les suivants :
- Riz :
Deux espèces de riz
sauvages, Oryza longistaminata et Oryza punctata, poussent
spontanément dans les régions marécageuses de l’Est, de l’Ouest et du Nord.
Elles sont caractérisées par leur résistance au virus RYMV et à la plupart des
insectes ravageurs du riz. Le manque d’intérêt qu’on leur porte pourrait
contribuer à leur disparition à moyen terme, surtout qu’elles servent parfois
de fourrages spontanés aux éleveurs.
- Sorgho :
La présence d’une espèce
spontanée, Sorghum verticiflorum, est signalée dans le Moyen Ouest. Le
potentiel génétique de cette plante, menacée de disparition tout en restant mal
connu, est occulté par la toxicité de ses graines qui contiennent des produits
à dérivé cyanhydrique.
- Vigne :
Deux espèces de vignes
sauvages, Vigna vexillata et Vigna angivensis, qui sont des
Légumineuses, existent à Madagascar. Leur principale qualité connue est leur
résistance aux insectes de stockage.
- Plantes à tubercules :
De nombreuses espèces
identifiées seulement par leurs noms vernaculaires et appartenant à différentes
familles botaniques sont comestibles. Les plus connues sont les ignames
sauvages du genre Discorea (Discoreaceae), Masiba ou Oviala, faisant l’objet de
prélèvement intense mais de plus en plus difficile dans les forêts en période
de soudure.
- Plantes fruitières :
De nombreux fruits de
plantes sauvages, pouvant constituer des sources non négligeables en apport de
vitamines, sont consommés dans les milieux ruraux : petites baies du Tapia (Uapaca
bojeri), fruits de Strychnos, de Physalis et de Cactus, fèves de Baobab
(Adansonia), plusieurs variétés d’agrume (Citrus), etc. Il est à noter
l’existence du bananier sauvage (Musa perrieri) et celle d’une variété
d’agrume rustique qui sert de porte-greffe à presque toutes les variétés
améliorées introduites.
- Plantes à épices :
Des espèces comportant
plusieurs variétés à vertu culinaire existent dans des habitats naturels de
diverses régions de Madagascar : le poivrier sauvage ou Tsiperifery, des
piments, Curcuma, Aframomum, etc.
- Plantes à fibre :
Plusieurs plantes poussant
dans les savanes et les végétations secondaires sont exploitées pour leur fibre
: Raphia farinifera (Palmae) à multiples usages mais qui meurt quand on en
extrait le bourgeon terminal pour être consommé comme légume ; le paka (Urena
lobata) utilisé pour la confection des sacs de jute ; le sisal sauvage ou
panpan (Malvaceae) exploité pour confectionner des cordages, etc. La plupart
est menacée de disparition du fait de leur surexploitation et aucune collection
génétique de ces plantes à fibre ne semble exister pour le moment à Madagascar.
- Plantes apparentées aux
cultures de rente, qui subsistent encore dans les forêts naturels :
Quatre variétés de vanillier
: Vanilla decaryana, Vanilla madagascariensis, Vanilla
montagnaci et Vanilla perrieri ; Plus d’une cinquantaine d’espèces
de caféiers (Mascarocoffea). Certains de ces caféiers sauvages sont
caractérisés par un faible taux ou l’absence de caféine dans leurs graines, et
par une grande diversité de forme et d’adaptation écologique.