HTML Document Les principaux écosystèmes

Description des types d'écosystèmes terrestres


Release date 09/05/2008

Les principaux écosystèmes terrestres

A Madagascar, la Carte des formations végétales et Domaine forestier national, basée surtout à partir des études faites par M. H. Faramalala (1995), représente la situation la plus actuelle des écosystèmes terrestres. Ces écosystèmes sont les habitats naturels très diversifiés des êtres-vivants, et les pressions qui pèsent sur eux, notamment sur les écosystèmes forestiers (22,6% de l’île), constituent également des menaces pour la biodiversité faunistique et floristique. Ils peuvent être classés en quatre grandes catégories, elles-mêmes subdivisées en plusieurs types (H. Humbert, 1965) :

Les formations primaires :

Les formations primaires ayant existé depuis les temps anciens avant toute intervention humaine : 

  1. Les forêts primaires (16% de l’île), ayant une forte diversité biologique de la faune et la flore caractérisées par un taux élevé d’endémicité :
  • Forêts denses humides sempervirentes (versant oriental, Sambirano et extrémité nord de l’île) ; 
  • Forêts sclérophylles de montagne (Hautes Terres Centrales) ; 
  • Forêts denses sèches caducifoliées (nord-ouest, ouest et sud-ouest).
  1. Les fourrés, soumis à des conditions climatiques sévères :
  • Fourrés de montagne (Hautes Terres) ; 
  • Fourrés xérophiles ou bush (sud-ouest et sud).

Les formations secondaires :

63% de l’île qui correspondent aux formes de dégradation des forêts primaires et se manifestent par différents stades évolutifs allant du stade ligneux (arbres, arbustes) au stade herbeux (savanes et steppes) :

  1. Les forêts secondaires ou savoka, formation arborée de la région orientale et du Sambirano qui s’installe après la destruction de la formation primaire par la pratique d’une agriculture basée sur l’usage du tavy (abattage de la forêt puis brûlage avant le semis). Elle a une composition très hétérogène et l’espèce prédominante confère une physionomie particulière à chaque type de savoka : savoka à Ravenala madagascariensis, savoka à Harungana madagascariensis, savoka à Trema orientalis, etc...
  2. Les savanes, formation herbeuse pouvant comporter des bouquets d’arbres et arbustes plus ou moins isolés, et occupant de grandes espaces dans les régions occidentales et sur les Hautes Terres centrales et des zones assez limitées dans la région orientale.

Elles proviennent de la destruction des forêts secondaires après défrichement et passages répétés des feux. 
A haute altitude où les conditions climatiques et pédologiques sont assez spéciales, la formation rencontrée est constituée par la prairie qui n’a pas la même composition floristique que la savane. 

La steppe est une formation herbeuse ouverte du sud résultant du défrichement et de la dégradation des fourrés xérophiles.

Les formations particulières : 

Ce sont des formations végétales spécialisées qui sont régies par des conditions écologiques particulières, forment autant d’écosystèmes naturels ayant de grandes ressemblances avec ceux des autres régions tropicales.

  1. Végétation des affleurements rocheux, très importante sur les dômes granitiques de la région centrale. Chaque massif ou groupe de massif est souvent le siège d’un microendémisme très net; 
  2. Végétation des marais et marécages (0,5% de l’île), très diversifiée surtout dans la région orientale, les régions centrale et occidentale, et dans les vallées humides et les dépressions temporairement inondables occupées par Raphia, Bismarkia ou Borassus. Les mangroves (0,6% de l’île), formations forestières littorales constituées de végétaux assez particuliers qui sont adaptés à vivre dans un milieu soumis au rythme des marées.

Les plantations artificielles et les cultures :

  • Les reboisements (0,5% de l’île), en grande partie constitués par des plantations d’essences exotiques à croissance rapide (Eucalyptus et Pins) réparties essentiellement dans les régions des hautes terres : Haut Mangoro, Haute Matsiatra, Vakinankaratra et Manankazo-Ankazobe. 
  • Des plantations d’Anacardiers sont localisées dans les régions de Mahajanga et d’Antsiranana.
  • Les différents types de cultures pratiquées souvent sur les anciens emplacements des différents types de formation forestière déjà détruite par l’homme : cultures vivrières, riziculture, cultures de rente, cultures maraîchères.

Répartition de l’occupation des sols.

Cette grande diversité des écosystèmes terrestres est déterminant pour expliquer la richesse floristique et faunistique exceptionnelle de l’île. Les forêts primaires renferment notamment de nombreuses essences à bois précieux et de grande valeur commerciale comme le palissandre (Dalbergia) ou l’ébène (Diospyros) et de nombreuses espèces de plantes médicinales, ornementales et aromatiques ; elles constituent aussi les habitats naturels de nombreuses espèces animales comme les Lémuriens qui font la particularité de Madagascar.

Projet de cartographie de la végétation de Madagascar