Decennie des Nations Unies pour la Biodiversite

News Une nouvelle espèce découverte

Des chercheurs ont découvert une nouvelle espèce de lémurien endé­mique de Madagascar. De quoi ravir les amoureux de la nature

Concerned URL http://www.lexpressmada.com/biodiversite-madagascar/30802-une-nouvelle-espece-decouverte.html
Source L'express de Madagascar
Release date 13/02/2012
Geographical coverage Madagascar,
Keywords CBD, Biodiversité, Lémuriens, GERP, Microcebus, Microebus gerpi,

Une fin d’année 2011 fructueuse pour les  chercheurs malgaches. Dans la forêt tropicale de Sahafina, à  Brickaville, les chercheurs du Groupe d’études et de recherches sur les  primates à Madagascar (GERP) ont découvert une nouvelle espèce de  lémurien endémique à Madagascar nommée « microcebus Gerpi ».
C’est  une petite espèce nocturne de 268 mm dont les femelles pèsent 69 g et  les mâles adultes 67 g. De couleur brune grisâtre au-dessus et blanche  chinée en dessous, le microcebus Gerpi est la 19 ème espèce de  microcebus qui existe à Madagascar. Son régime alimentaire ainsi que son  mode de reproduction restent encore à l'étude. « Les analyses génétiques faites en Allemagne ont révélé qu’il s’agissait  d’un autre type de lémurien existant uniquement à Madagascar », précise  le secrétaire général du GERP, le professeur Jonah Ratsimba­zafy. Et  d’ajouter fièrement que « Madagascar ne représente que 0,4 % de la  planète mais 20 % des primates, dont fait partie le microcebus Gerpi,  s’y trouvent ». 
Destruction forestière
Les  chercheurs du GERP sont convaincus que cette découverte peut inciter les  touristes et les chercheurs étrangers à venir dans la Grande île.  Malheureusement, le rythme de la destruction forestière représente un  danger. La conservation de cette nouvelle espèce de lémurien nécessite  la participation de la population riveraine dont 80 % dépendent de la  forêt pour survivre.
« À quoi bon découvrir une nouvelle espèce aujourd’hui si demain la forêt  disparaîtra », poursuit le professeur Jonah Ratsimbazafy. 
Toutefois,  l’on ne peut remettre en cause les besoins de ces usagers. « Dans le  cahier des charges, il y a un quota limitant le nombre de bois que peut  couper chaque usager tous les ans, par rapport au nombre total des bois  destinés à l’utilisation quotidienne », conclut Mamitiana  Rasolo­foarivelo, du GERP. L'année prochaine, une conférence  internationale sur les lémuriens se tiendra à Madagascar. 


Michella Raharisoa